Ce document appartient
à un genre bien établi de
la littérature mésopotamienne, celui dit
des ‘ lamentations sur les villes détruites ’.
L’auteur s’efforce d’inscrire
la chute d’Ur dans un projet divin.
Lamentation sur la ruine d’Ur, Une thématique reprise
dans le livre biblique des Lamentations
Dans la Bible on ne rencontre pas une telle perspective théologique. On peut rapprocher de ce texte sumérien le livret des lamentations, écrit peu après la chute de Jérusalem. Ces cinq poèmes lyriques expriment la grande douleur causée par le siège, les raisons de la destruction et l’espérance d’une restauration. A145
Cité-Etat sumérienne prospère,
Ur occupait une position stratégique
à l’extrême est du Croissant fertile.
Longtemps après sa reconstruction,
on pleurait encore sa gloire passée
et la chute de la troisième dynastie
vers 2000 av.n.è.
Le nom biblique fait référence
aux Chaldéens (‘ Our de Chaldée ’
Genèse 11:28, note).
C’est la patrie d’Abraham
et de sa famille avant leur migration
vers ‘ le pays ’ que Dieu leur montrerait. - Genèse 11:31; 12:1.
Les fouilles entreprises à Ur montrent clairement qu’en quittant cette ville alors à l’apogée de sa puissance Abraham faisait un sacrifice matériel considérable. Mais le patriarche « attendait la ville pourvue de fondations dont Dieu est l’architecte et le constructeur. » (Hébreux 11:8-10). La Bible l’appelle « le père de tous ceux qui ont foi » (Romains 4:11) et « celui par qui toutes les nations de la terre se béniront. » - Genèse 22:18.
Le sacrifice d'Isaac par Abraham
MI 962
Petrus-Paulus RUBENS
Siegen (Westphalie), 1577 - Anvers, 1640
L'Ange du Seigneur empêchant Abraham de sacrifier son fils Isaac RF 920
Pieter LASTMAN
Tableau influencé par la grande peinture vénitienne (Véronèse) et qui marqua à son tour Rembrandt, élève de Lastman et auteur de tableaux sur le même sujet (en 1635 et 1636). Le sujet biblique est tiré de la Genèse (22, 1-14)
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Ur, patrie d'Abraham, centre du culte du dieu-lune babylonien Sîn et de son équivalent sumérien Nanna
Ur était le principal centre du culte du dieu-lune sumérien Nanna et de son équivalent babylonien, Sîn.
Considéré comme le père du Soleil, Shamash, c’est l’une des divinités les plus importantes du panthéon assyro-babylonien.
La massive ziggourat?élevée
pour ce dieu est l’une des mieux conservée d’Irak A145
En Egypte, où séjournèrent Abraham et plus tard le peuple d’Israël, le culte de la lune était pratiqué en l’honneur du dieu Thot, souvent figuré avec une tête d’ibis.A146
Maquette du complexe sacré d'Ur
à l'époque néo-sumérienne
Avec sur la droite la ziggurat
du dieu Lune Nanna
Bois, au 150è réalisée en 2016
Faculté des Sciences historiques,
université de Strasbourg
Exposition L'Histoire commence en Mésopotamie, Louvre Lens Janvier 2017
On adorait parfois la lune sous le symbole de la déesse Ashtoreth (Astarté), présentée comme la compagne du dieu Baal, et les Israélites se laissèrent fréquemment séduire par le culte de ces deux divinités (Job 31:26-27; Juges 2:13). Les astrologues chaldéens considéraient la nouvelle lune comme un moment propice pour annoncer l’avenir (Esaïe 47:13). Chadrac, le nom donné à l’un des trois compagnons de captivité de Daniel, signifie peut-être « Commandement d’Akou », le dieu-lune sumérien (Daniel 3:12). Le premier jour de la semaine a hérité son nom de l’ancien culte de la lune.
Sceau-cylindre :
adorant devant une zigggurat VA 7736 (Bab 39322)
Babylone, Merkès, tombe
Vers 1300 avant J.-C
Mission Koldewzy, 1914
Berlin, Vorderasiatisches Museum
Exposition L'Histoire commence en Mésopotamie, Louvre Lens Janvier 2017