Sur ce bas-relief en marbre, Dionysos barbu conduit
le cortège des Horai,
ces quatre jeunes femmes
personnifiant les Saisons.
Dionysos et le Carnaval
On reconnaît l’allégorie? du Printemps, retenant des fleurs dans le rabat de son vêtement, et celle de l’Eté portant des épis. Manque la figure de l’Hiver.
Dionysos, appelé Bacchus par les Romains, est le dieu du vin et de la végétation dans la mythologie grecque. Il est couramment figuré sur les vases attiques?munis d’une corne à boire et tenant le thyrse, bâton surmonté d’une pomme de pin. Il est aussi représenté accompagné de son cortège, le thiase, qui donna naissance au théâtre, constitué de ménades, satyres? et silènes? ses compagnons favoris.
Les Grecs célébraient la mort violente et la résurrection de Dionysos, qui a été assimilé à certains dieux de la fertilité du Proche-Orient ancien, dont le babylonien Tammuz et l’égyptien Osiris. AR6
On reconnaît ici un vieux satyre (un silène), démon de la nature et compagnon de Dionysos.
Sa calvitie, ses oreilles de bouc, son visage simiesque et sa riche barbe permettent cette identification, ainsi que sa couronne de lierre et de corymbe.?
"Marchons (…) non pas
dans les orgies"
Romains 13:13
Bacchante au tambour de basque RF 3025 Cour Pujet
Silène ivre MR 343
Sully salle 17
Les festivités en l’honneur de Bacchus étaient le modèle type de l’orgie (kômos en grec). Ce mot figure trois fois dans les Ecritures grecques, toujours dans un sens défavorable (Romains 13:13; Galates 5:21; 1 Pierre 4:3).
Cômaste accroupi
Cp 9641
Sully 1er
salle 36 vitrine 5
On a établit des similitudes entre les Bacchanales et les fêtes du carnaval.
Les Grecs appelaient komos ou divertissement
le spectacle donné par une troupe de gens portant les phallus sacrés et chantant des poèmes lyriques.
Le mot kômoïs vient de Comus, le dieu du banquet ; d’où le nom de Comastes donnés à ces orgies licencieuses.
En plus de l’esprit libertin général si caractéristique du carnaval AR7,
Ces vases plastiques représentent les cômastes,
joyeux personnages participant à des banquets faisant partie du cortège de Dionysos.
L’un d’entre eux est présenté tenant un lièvre sur son dos.
Culte dionysiaque
G 407
Sully 1er
salle 39 vitrine 8
le mot lui-même rappelle son origine païenne.
Il viendrait de carrus navalis, char de la mer, véhicule en forme de bateau et monté sur roues, utilisé dans les processions de Dionysos ; ou bien il désignerait le moment où la corne (carn) va ‘avale’, c’est-à-dire tombe. AR8
Et le personnage burlesque, qui personnifie la période éphémère des réjouissances et qui finalement est publiquement abattu, ressemble fort au vieux roi
Notez les phallus sacrés,
symboles du membre viril.
des saturnales qui lui aussi est mis à mort à la fin des Bacchanales. AR9 . Malgré sa ‘christianisation’, les similitudes entre la fête du carnaval AR10 et ces anciennes festivités païennes en l’honneur de Dionysos sont bien réelles. AR11, AR12
Les similitudes entre le Carnaval et les fêtes
en honneur de Dionysos sont bien réelles
Plaque Campana Cp 389 Terre cuite Denon Art romain salle 22. Du nom du grand collectionneur italien du XIXe siècle qui s'intéressa le premier à ces monuments. Ce relief figure un cortège de jeunes bacchants et bacchantes célébrant le dieu Dionysos par des danses qu'ils exécutent dans l'ivresse du vin dont ils célèbrent la fête. Le style est celui des créations dites néo-attiques, œuvres d'artistes grecs travaillant en Italie à la fin de la République et au début de l'Empire.
La partie droite de la plaque, en plâtre coloré comme la terre cuite qui est le matériau originel de l'œuvre, est une restauration moderne. Ces plaques sont en effet issues de moules. Un document semblable, conservé au Metropolitan Museum de New York a fourni le modèle exact du satyre qui manquait sur la plaque du Louvre et dont la présence rend la scène figurée plus explicite.